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blason et généalogie des
derniers
Publié le 16 avril 2008 - François
Lagarde
La famille Hocquart au XVIII ème siècle compte aussi bien dans ses rangs des magistrats que des militaires. De 1735 à 1789 trois générations de Hocquart s'établissent sur plusieurs petites seigneuries au nord est de Paris. Elles forment de nos jours les communes de Coubron, Montfermeil et Gagny dans le département de Seine-Saint-Denis.
Les Hocquarts de Montfermeil Jean Hyacinthe Hocquart achète la seigneurie de Montfermeil en 1735. En 1741 il achète sa voisine la seigneurie de Coubron à Marie-Marguerite Fortin de la Hoguette châtelaine de Coubron mariée à Louis-Armand de Brichanteau (?-1742) marquis de Nangis. En outre Hocquart est également marié depuis 1725 avec Marie-Anne-Françoise Gaillard de la Bouexière héritière de la seigneurie voisine de Gagny. Son fils Jean-Hyacinthe-Louis-Emmanuel Hocquart verra la seigneurie de Montfermeil érigée en marquisat en 1777. Il hérite également de la seigneurie de Gagny. Il décède en 1778 laissant pour héritier son fils aîné Jean-Hyacinthe-Louis Hocquart. Son deuxième fils Jean-Hyacinthe est tué en 1755 d'un coup de canon à la poitrine. Il servait alors en tant qu'enseigne de vaisseau sur l'Alcide, navire commandé par son oncle M. Hocquart capitaine de vaisseau. Le troisième fils Gilles-Marie est tué pendant la Révolution. Jean-Hyacinthe-Louis Hocquart demeure donc le dernier seigneur de ces trois terres jusqu'à la Révolution. Ce second marquis de Montfermeil a mené une carrière militaire. En 1778 il était capitaine dans le régiment de Berry-cavalerie. Par la suite il est nommé maréchal général des camps et armées du roi. Enfin il devient en 1789 "mestre de camp de cavalerie". Toujours en 1789 il vota avec les électeurs de la 6 ème section (Chaussée d'Antin) en tant que membre de la noblesse de la vicomté de Paris. En parallèle, il est membre de la Franc maçonnerie dés 1782 au sein de la loge Saint-Jean d'Ecosse du contrat social [1]. Toujours en 1782 il fait faire un arpentage générale de Coubron. De 1784 à 1788 Il fait rédigé un nouveau terrier pour mettre à jour la fiscalité de sa seigneurie coubronnaise. Notons que ce document existe toujours et demeure actuellement conservé à la mairie de Coubron [2]. Contrairement à une idée très répandue, Jean-Hyacinthe-Louis Hocquart n'a pas été guillotiné pendant la Révolution en 1794. Ayant émigré, il est mort quatre ans plus tard à Turin en 1798. En revanche il y a bien eut un Hocquart mort sur l'échafaud, mais il s'agit de son oncle Gilles-Marie Hocquart exécuté le 07 messidor de l'an III soit le 24 juin 1794 dans le calendrier grégorien. Son épouse Madeleine Eléonore de Martinet (1740-1794) a été guillotinée le même jour avec son frère. La descendance directe de Jean-Hyacinthe-Louis Hocquart est constituée exclusivement de femme jusqu'à son arrière arrière petite fille Antoinette de Durfort-Civrac de Lorge. Du domaine seigneurial d'avant la Révolution il ne reste pas grand chose. Le grand château de Montfermeil comportait une chapelle dédié à Saint Antoine. Construit à partir de l'année 1678, il demeurait en ruine au début du XX ème siècle pour finalement être démoli en 1929. Il ne reste plus que les cartes postales et des études archéologiques pour avoir une vision précise du bâtiment [3].
De L'héraldique familiale nobiliaire aux communes actuelles Les communes de Coubron Montfermeil et Gagny se sont plus ou moins inspirées du blason de la famille Hocquart, leurs anciens seigneurs. Sauf Montfermeil qui l'a repris intégralement, les autres ont composé avec les blasons de leurs seigneurs successifs pour créer le leur. Ainsi sont nés des blasons communaux originaux.
Le blason des Hocquart Notons que dans le grand armorial de Dubuisson les Hocquart sont également seigneur de Felcourt.
Les armoiries des Hocquart Les armoirie de la famille Hocquart sont constituées de deux griffons sur un support de part et d'autres du blason ovale le tout surmonté d'une couronne de marquis.
La commune de Montfermeil Toutefois si les armes de la commune sont aujourd'hui identiques à celle des Hocquarts autrefois elles n'ont pas les mêmes armoiries (ornements extérieurs) [5]. En effet, les armoiries de la commune de Montfermeil se composent de vignes entourant le blason surmonté d'une couronne murale. Remarquez que les roses d'argent sont représentées de couleur grise et non blanche ce qui est contraire à la tradition héraldique où le gris n'existe pas.
La commune de Coubron Les armes de la commune de Coubron se décrivent ainsi : D'or à trois huchets de sables enguichés, liés et virolés d'azur posés 2 et 1, au chef de gueules à trois roses d'argent. Il ne semble pas y avoir d'armoiries (ornements extérieurs). Ce blason reprend donc les armes des deux principales familles nobiliaires qui ont marqué l'histoire coubronnaise. On retrouve les trois roses d'agent de la famille Hocquart, mais également les trois cors de chasses de la famille Nesmond qui possédait la seigneurie de Coubron au XVII ème siècle. Remarquez l'inversion des cors de chasses entre les deux blasons marquant à la fois le souvenir, mais aussi l'originalité propre de celui de Coubron..
La commune de Gagny Les armes de la commune de Gagny se décrivent ainsi : Ecartelé, au premier et au quatrième bandé d'or et d'azur de six pièce, au deuxième et au troisième d'azur à une fleur de lys d'or. Sur le tout, un écusson de gueules à trois roues d'argent. Ce blason reprend celui des religieux de Saint-Faron de Meaux dont le prieuré Saint-Fiacre à Gagny dépendait. Au coeur de ces armes a été rajouté celles de la famille Hocquart. Remarquez que les trois roses d'argent de la famille Hocquart ont été remplacées par trois roues d'automobile pour rappeler et rendre hommage aux 1000 taxis parisiens qui se rassemblèrent dans la commune pour participer à la bataille de la Marne pendant la 1ère guerre mondiale. [6] Les armes de la commune ont été dessinées par Robert Louis sur les indications de Georges Guyonnet diplômé de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes pour son mémoire « Un village de banlieue parisienne : Gagny » [7].
généalogie des hocquarts du XVII au XIX ème siècle
Trois générations de Hocquart seigneurs de Montfermeil et de Coubron
Les Hocquarts de Montfermeil et leurs descendants directs
Jean-Hyacinthe
Hocquart | Jean-Hyacinthe
Hocquart [9] | Jean-Hyacinthe-Louis-Emmanuel
Hocquart | Jean-Hyacinthe-Louis
Hocquart | Adélaïde-Jeanne
Hocquart | Adèle-Hyacinthe
de Fougière | Aymardine
de Nicolaï [13] | Antoinette
de Durfort-Civrac de Lorge [14]
Bibliographie CHEVALIER Pierre, Histoire de Saint-Jean d'Ecosse du Contrat social, Ivoire-Clair, 2002. DUBUISSON Pierre-Paul, Armorial des principales maisons et familles du royaume, particulièrement de celle de Paris et de l'Isle de France, Paris, 1757, réimprimé en 1987 par Jean de Bonnot, 212 pages. LAGARDE François, "Sur les trace des vergers oubliés de Coubron (1784 - 1788)", En Aulnoye jadis, n° 29, 2000, pages 14 à 18 (carte, tableaux et graphiques). LAGARDE François, "La vigne à Coubron une histoire séculaire 1784 - 1988", En Aulnoye jadis, n° 28, 1999, pages 36 à 38 (carte). LAGARDE François, Terrier de la seigneurie de Coubron années 1784, 1785 et suivantes, Villetaneuse, Université de Paris-Nord, 1997, 275 pages. LE BIHAN Alain, Francs-maçons parisiens du grand orient de France (fin du XVIIIe siècle), Commission d’histoire économique et sociale de la Révolution française, Mémoires et documents, tome XIX, Paris, 1966. PRINET Jean, « Nécrologie : Georges Guyonnet », Bulletin des Bibliothèques de France, 1958, n° 12, pp. 925-926
Notes [1] La loge maçonnique
parisienne Saint Jean d'Ecosse du Contrat social est créée
en 1766 par la Grande loge de France, mais sous le nom de "Saint
Lazare". Elle est renommée "l'équité"
en 1775, puis "Contrat social" en 1776. Auto proclamée
écossaise, elle devient "Saint Jean d'Ecosse du Contrat
social".
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